|
À
propos du livre :
Divergences
turco-arméniennes ! Nouveau regard
Auparavant titré :
Génocide arménien, et si on nous avait menti
Négationnisme avéré de l'auteur, certainement animé de bonnes intentions,
convaincu
...
"...que les manuels scolaires français font l’impasse sur un fait capital,
qu'il aurait mené une quête de documents pour démontrer sa volonté de rendre
justice à un peuple attachant." |
Nous avons
préparé cette page à la suite de la
lecture de l'ouvrage de Monsieur Yves Bénard,
publié aux ÉDITIONS DU PANTHÉON et d'un début de dialogue avec l'auteur, qui a
tourné court.
Nos
Amis turcs consultés, nous ont dissuadés
de poursuivre cette relation qui ne
mènera à rien sauf à nous épuiser en vaines
polémiques ; Pour autant par respect pour
nos ascendants victimes innocentes,
nous porterons leur voix pour dénoncer cet
ouvrage, construit sur la base de
documents frelatés, fournis par des
officines qui ne rendent pas service à
la Turquie.
La Turquie demeurera au ban des
nations tant qu'elle n'aura pas suivi le
chemin de l'Allemagne par un geste de
contrition, comme a su le faire Willy
Brandt pour la Shoah au nom de l'Allemagne .
Nous n'avons aucune haine contre le
peuple turc ; nos amis turcs, démocrates,
sauvent par leur courage, son honneur et
sa conscience.
L'auteur semble ignorer, que la
Turquie, par la condamnation de ses chefs
de guerre, a reconnu le
génocide.
On sait
qu'à l'issue de la Première Guerre Mondiale,
plutôt que de laisser aux Puissances
victorieuses comme à Nuremberg 25 ans
plus tard le soin de juger les
responsables du génocide des Arméniens,
les libéraux turcs décidèrent de prendre
les devants et d'entamer une procédure
judiciaire, mais après la victoire des forces
kémalistes, les procès furent suspendus
le 13 janvier 1921.
Comment a été bâti ce négationnisme.
Le général Kenan EVREN, Président de
la république turque, investi après
un coup d'État, lançait, par son
discours du 12.6.1982 à Amasya le top
départ d'une vaste opération médiatique
à l'attention de la Presse du monde
entier, qui fut
invitée à Ankara.
On promis d'ouvrir les archives.
Ouvrir le dossier
Lire aussi,
avant de poursuivre
L'Empire ottoman doit être
exclusivement turc.
La présence
d'éléments étrangers est un prétexte
pour une intervention européenne.
Ils doivent être turquisés par la
force des armes"
Dr. Nazım
|
|
Commençons cette
page de présentation en donnant raison à
Monsieur Yves Bénard sur un point :
OUI
ce sont bien des Arméniens
qui ont
combattus la Turquie lors de la première
guerre mondiale.
Mais
quels Arméniens ?
ceux de
Russie servant dans l'armée tsariste
entrainant avec eux quelques
petits groupes de volontaires arméniens ottomans
révoltés qu'ils étaient par le
traitement des Arméniens dans l'Empire
Ottoman. Mais pour autant cela
justifie-t-il de punir tout un Peuple
innocent ?
Voir cette
vidéo de la télévision américaine, où
s'exprime Raphael Lemkin le
concepteur du mot génocide.
et lire le
sous-titrage qui apparait à partir
de la 5:14 minute dont nous reprenons
ci-dessous le texte :
►Près de
deux millions d'entre eux ont été
chassés, hors de leur maison pour
aller dans le désert -
►La raison invoquée était qu'ils
fraternisaient avec l'ennemi de
leurs dirigeants.
►Qu'ils constituaient une cinquième
colonne...
►Qu'ils étaient des espions...
►...chacun
des 2 millions d'entre eux ?
Pour
rétablir les choses, les affirmations de
Talaat selon lesquelles les Arméniens
ont poignardé la Turquie dans le dos
pendant la Première guerre mondiale sont
totalement fausses.
Lorsque le Ministre
de la Guerre, Enver Pacha, rentra,
en février, du front du Caucase, il
exprima au Patriarche arménien sa
satisfaction particulière au sujet,
de la tenue et de la vaillance des
troupes arméniennes, qui s'étaient
battues parfaitement. Il rappela
même particulièrement une manœuvre
très heureuse qu'un Arménien du nom
de Ohannès Tchaouscht avait exécutée
avec ses hommes, sauvant ainsi son
état-major d'une situation très
critique. Il fut décoré sur place.
Le Ministre de la guerre Enver,
commandant en chef des Forces armées
ottomanes, dans une lettre à
l’évêque de Konya, rendait hommage à
la bravoure des soldats
arméniens-turcs combattant l’armée
russe au cours de l’hiver 1914-15.
|
Pourquoi La Turquie nie ?
La Turquie a-t-elle
toujours nié ces massacres ?
Cette négation n'a pas été immédiate. Au
départ, Mustafa Kemal (le général qui
refuse le découpage et l'occupation de
l'Anatolie après la guerre et qui
fondera la république de Turquie en
1923, N.D.L.R.) a eu des mots très durs
pour les crimes monstrueux des
unionistes. Il était prêt à les juger.
Il s'est éloigné de cette position à
mesure que son mouvement nationaliste
était menacé par les Grecs et par les
alliés en général. En 1922, l'urgence
est à l'union sacrée et Kemal repêche
les génocidaires. Dans les années 1920,
il n'y a pas de négation, mais une
justification du massacre, par le fait
que les Arméniens auraient été des
traîtres, que l'on était en situation de
guerre.
Quels sont les
ressorts de ce négationnisme ?
Lorsque les premières
demandes de reconnaissance du génocide
par les Arméniens sont exprimées, après
la Seconde Guerre mondiale, la négation
s'installe. Parce qu'elle impliquerait
de reconnaître une forme de continuité
entre l'empire Ottoman et la République
turque, et risquerait de déstabiliser
la nouvelle bourgeoisie turque, enrichie
par les spoliations de biens arméniens.
Aujourd'hui, le gouvernement turc dit à
l'Arménie créons une commission mixte
d'historiens : manière d'aborder le
génocide comme une thèse à discuter (et
à noyer dans le piège relativiste), et
non comme vérité objective, démontrée
par les chercheurs. |
Le
génocide des Arméniens est aussi un
génocide "crapuleux"
Exemple
de la famille Dadian -
Les Dadian résidaient
à San Stéfano, sur le Bosphore.
Avec eux, nous abordons ce que l'Arménie
ottomane comptait de plus prestigieux.
►Lire :
Les Amiras
►Arbre
généalogique de mon grand-père maternel
Pourquoi leurs descendants,
disséminés en Europe et aux Etats-Unis ont vécus dans le plus complet
dénuement alors que leurs parents
possédaient d'immenses propriétés, sinon
palais, sur les bords du Bosphore.
|
Les références au Dr Johannes LEPSIUS
Docteur en théologie, Président de la
Mission allemande d'Orient et de la
Société germano-arménienne dont Monsieur
Bénard se sert, prouve qu'il n'a pas lu
son
rapport particulièrement à charge
dans les
conclusions. |
Organisation du négationnisme -
Le général Kenan EVREN, Président de
la république turque, investi après
un coup d'État, lançait, par son
discours du 12.6.1982 à Amasya le top
départ d'une vaste opération médiatique
à l'attention de la Presse du monde
entier, qui fut
invitée à
Ankara.
On promis d'ouvrir les archives.
Deux
journalistes français d'investigation,
Arnauld Hamelin et Jean-Michel Brun se
rendirent en Turquie pour mener une
enquête sur le terrain.
Ils publièrent un livre sous le titre "
LA MÉMOIRE RETROUVÉE "
PRÉSENTATION
En Turquie
Mehmet Ali BIRANT éditorialiste
et homme de télévision, réunit textes et
images, pour justifier les répressions,
voire accuser les Arméniens de génocide
; on y retrouve sous forme d'images les
grandes lignes du livre de
Monsieur Yves Bénard.
Plus tard, Mehmet Ali BİRAND
évolue ; il signe le 22
février 2008, un article
repris dans Hurriyet pour y
saluer la décision de l’Etat
turc (et donc de l’AKP)
d’avoir adopté la Loi des
Fondations et de demander
ainsi pardon aux minorités
chrétiennes spoliées depuis
1974.
Curieux personnage que ce
Mehmet Ali BİRAND :
courageux sur certaines
prises de position mais dans
le même temps, très proche
des Kémalistes. Icône de la
nouvelle génération des
journalistes turcs, il a eu
pour élève Can Dundar
qui écrit ouvertement en
faveur des Arméniens.
|
|
Décryptage des archives militaires
turques
À gauche, Willy Brandt en 1970 au
Ghetto de Varsovie, demandant pardon au
nom de l'Allemagne, 25 ans après le
génocide nazi.
À droite Didzernakapert, construit en
1965 en Arménie, le monument aux
victimes du génocide de 1915, attend
toujours la repentance des autorités
turques. |
Pour mieux éclairer l'auteur de ce livre
-
Jihad et génocide : le cas
arménien On a trop peu écrit à propos du potentiel
génocidaire de l’Islam. Le premier génocide
du vingtième siècle, précurseur de la Shoah,
a pourtant été infligé par un pays musulman
à l’encontre de sa population chrétienne :
il s’agit du génocide de 1915 de la minorité
arménienne de Turquie. Celui-ci fut en outre
précédé par le massacre quasi-génocidaire de
cent mille à deux cent mille âmes en
1894-1896, sous le règne du sultan
Abdül-Hamid II (1877-1909), et par celui de
trente mille autres en 1909 dans la région
d’Adana. Les premières violences furent
perpétrées sous l’autorité traditionnelle du
sultan, dans le cadre de ce que lui et son
cercle estimaient être la défense de
l’Empire ottoman. Pendant la première guerre
mondiale un massacre mieux organisé fut
commis par le mouvement modernisateur «
Jeunes Turcs » en vue, pensaient-ils, de
défendre la nation turque.
Et le génocide des Assyro-chaldéens ?
Et le génocide des Grecs Pontiques ?
|
|
|