L'ALLEMAGNE A RECONNU 1945
LA TURQUIE IGNORE TOUJOURS 1915
...que l'Empire ottoman avait pourtant reconnu en condamnant ses chefs de guerre.

À propos du livre :
Divergences turco-arméniennes ! Nouveau regard
Auparavant titré :
Génocide arménien, et si on nous avait menti
Négationnisme avéré de l'auteur, certainement animé de bonnes intentions, convaincu ...
"...que les manuels scolaires français font l’impasse sur un fait capital, qu'il aurait mené une quête de documents pour démontrer sa volonté de rendre justice à un peuple attachant."

Nous avons préparé cette page à la suite de la lecture de l'ouvrage de Monsieur Yves Bénard, publié aux ÉDITIONS DU PANTHÉON et d'un début de dialogue avec l'auteur, qui a tourné court.


Nos Amis turcs consultés, nous ont dissuadés de poursuivre cette relation qui ne mènera à rien sauf à nous épuiser en vaines polémiques ; Pour autant par respect pour nos ascendants victimes innocentes, nous porterons leur voix pour dénoncer cet ouvrage, construit  sur la base de documents frelatés, fournis par des officines qui ne rendent pas service à la Turquie.

La Turquie demeurera au ban des nations tant qu'elle n'aura pas suivi le chemin de l'Allemagne par un geste de contrition, comme a su le faire Willy Brandt pour la Shoah au nom de l'Allemagne . Nous n'avons aucune haine contre le peuple turc ; nos amis turcs, démocrates, sauvent par leur courage, son honneur et sa conscience.

 

L'auteur semble ignorer, que la Turquie, par la condamnation de ses chefs de guerre, a reconnu le génocide.

On sait qu'à l'issue de la Première Guerre Mondiale, plutôt que de laisser aux Puissances victorieuses comme à Nuremberg 25 ans plus tard le soin de juger les responsables du génocide des Arméniens, les libéraux turcs décidèrent de prendre les devants et d'entamer une procédure judiciaire, mais après la victoire des forces kémalistes, les procès furent suspendus le 13 janvier 1921.

Comment a été bâti ce négationnisme.

Le général Kenan EVREN, Président de la république turque, investi après un coup d'État, lançait, par son discours du 12.6.1982 à Amasya le top départ d'une vaste opération médiatique à l'attention de la Presse du monde entier, qui fut invitée à Ankara.
 On promis d'ouvrir les archives
.
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Lire aussi, avant de poursuivre

L'Empire ottoman doit être exclusivement turc.
La présence d'éléments étrangers est un prétexte pour une intervention européenne.
Ils doivent être turquisés par la force des armes"
Dr. Nazım

Commençons cette page de présentation en donnant raison à Monsieur Yves Bénard sur un point :

OUI ce sont bien des Arméniens  qui ont combattus la Turquie lors de la première guerre mondiale.

Mais quels Arméniens ?

ceux de Russie servant dans l'armée tsariste entrainant avec eux quelques petits groupes de volontaires arméniens ottomans révoltés qu'ils étaient par le traitement des Arméniens dans l'Empire Ottoman. Mais pour autant cela justifie-t-il de punir tout un Peuple innocent ?

Voir cette vidéo de la télévision américaine, où s'exprime  Raphael Lemkin le concepteur du mot génocide.

et lire le sous-titrage  qui apparait à partir de la 5:14 minute dont nous reprenons ci-dessous le texte :

►Près de deux millions d'entre eux ont été chassés, hors de leur maison pour aller dans le désert -
►La raison invoquée était qu'ils fraternisaient avec l'ennemi de leurs dirigeants.
►Qu'ils constituaient une cinquième colonne...
►Qu'ils étaient des espions...
...chacun des 2 millions d'entre eux ?

Pour rétablir les choses, les affirmations de Talaat selon lesquelles les Arméniens ont poignardé la Turquie dans le dos pendant la Première guerre mondiale sont totalement fausses.

Lorsque le Ministre de la Guerre, Enver Pacha, rentra, en février, du front du Caucase, il exprima au Patriarche arménien sa satisfaction particulière au sujet, de la tenue et de la vaillance des troupes arméniennes, qui s'étaient battues parfaitement. Il rappela même particulièrement une manœuvre très heureuse qu'un Arménien du nom de Ohannès Tchaouscht avait exécutée avec ses hommes, sauvant ainsi son état-major d'une situation très critique. Il fut décoré sur place. Le Ministre de la guerre Enver, commandant en chef des Forces armées ottomanes, dans une lettre à l’évêque de Konya, rendait hommage à la bravoure des soldats arméniens-turcs combattant l’armée russe au cours de l’hiver 1914-15.

Pourquoi La Turquie nie ?
La Turquie a-t-elle toujours nié ces massacres ?
Cette négation n'a pas été immédiate. Au départ, Mustafa Kemal (le général qui refuse le découpage et l'occupation de l'Anatolie après la guerre et qui fondera la république de Turquie en 1923, N.D.L.R.) a eu des mots très durs pour les crimes monstrueux des unionistes. Il était prêt à les juger. Il s'est éloigné de cette position à mesure que son mouvement nationaliste était menacé par les Grecs et par les alliés en général. En 1922, l'urgence est à l'union sacrée et Kemal repêche les génocidaires. Dans les années 1920, il n'y a pas de négation, mais une justification du massacre, par le fait que les Arméniens auraient été des traîtres, que l'on était en situation de guerre.


Quels sont les ressorts de ce négationnisme ?
Lorsque les premières demandes de reconnaissance du génocide par les Arméniens sont exprimées, après la Seconde Guerre mondiale, la négation s'installe. Parce qu'elle impliquerait de reconnaître une forme de continuité entre l'empire Ottoman et la République turque, et risquerait de déstabiliser la nouvelle bourgeoisie turque, enrichie par les spoliations de biens arméniens. Aujourd'hui, le gouvernement turc dit à l'Arménie créons une commission mixte d'historiens : manière d'aborder le génocide comme une thèse à discuter (et à noyer dans le piège relativiste), et non comme vérité objective, démontrée par les chercheurs.


Le génocide des Arméniens est aussi un génocide "crapuleux"

Exemple de la famille Dadian -

Les Dadian résidaient à San Stéfano, sur le Bosphore.

Avec eux, nous abordons ce que l'Arménie ottomane comptait de plus prestigieux.
►Lire :
Les Amiras 
Arbre généalogique de mon grand-père maternel

Pourquoi leurs descendants, disséminés en Europe et aux Etats-Unis ont vécus dans le plus complet dénuement alors que leurs parents possédaient d'immenses propriétés, sinon palais, sur les bords du Bosphore.

Les références au Dr Johannes LEPSIUS Docteur en théologie, Président de la Mission allemande d'Orient et de la Société germano-arménienne dont Monsieur Bénard se sert, prouve qu'il n'a pas lu son rapport particulièrement à charge dans les conclusions.

Organisation du négationnisme -

Le général Kenan EVREN, Président de la république turque, investi après un coup d'État, lançait, par son discours du 12.6.1982 à Amasya le top départ d'une vaste opération médiatique à l'attention de la Presse du monde entier, qui fut invitée à Ankara.
On promis d'ouvrir les archives.


Deux journalistes français d'investigation, Arnauld Hamelin et Jean-Michel Brun se rendirent en Turquie pour mener une enquête sur le terrain.
Ils publièrent un livre sous le titre " LA MÉMOIRE RETROUVÉE "

PRÉSENTATION

 


En Turquie Mehmet Ali BIRANT éditorialiste et homme de télévision, réunit textes et images, pour justifier les répressions, voire accuser les Arméniens de génocide ; on y retrouve sous forme d'images les grandes lignes du livre de
Monsieur Yves Bénard.

Plus tard, Mehmet Ali BİRAND évolue ; il signe le 22 février 2008, un article repris dans Hurriyet pour y saluer la décision de l’Etat turc (et donc de l’AKP) d’avoir adopté la Loi des Fondations et de demander ainsi pardon aux minorités chrétiennes spoliées depuis 1974.

Curieux personnage que ce Mehmet Ali BİRAND : courageux sur certaines prises de position mais dans le même temps, très proche des Kémalistes. Icône de la nouvelle génération des journalistes turcs, il a eu pour élève Can Dundar qui écrit ouvertement en faveur des Arméniens.

Décryptage des archives militaires turques

Débat sur les archives ottomanes
Le génocide arménien dans les Archives allemandes

Pourquoi prive-t-on les Arméniens de leur droit à la mémoire ?
par
Elie Wiesel. Ecrivain. Prix Nobel de la Paix. - Décédé le 2 juillet 2016 (à 87 ans)

Encyclopédie multimédia de la Shoah - Le cas du génocide arménien

Interdit d’entrer dans les archives
L’histoire de Mehmet réfute clairement l’affirmation officielle que « les archives en Turquie soient ouvertes à tout le monde »

Aveux des ex-Officiels civils et militaires

Les dessous des Archives Ottomanes

Les problèmes de déviation, d’absence et de disparition de documents

Archives allemandes


À gauche, Willy Brandt en 1970 au Ghetto de Varsovie, demandant pardon au nom de l'Allemagne, 25 ans après le génocide nazi.
À droite Didzernakapert, construit en 1965 en Arménie, le monument aux victimes du génocide de 1915, attend toujours la repentance des autorités turques.

Pour mieux éclairer l'auteur de ce livre -

Jihad et génocide : le cas arménien
On a trop peu écrit à propos du potentiel génocidaire de l’Islam. Le premier génocide du vingtième siècle, précurseur de la Shoah, a pourtant été infligé par un pays musulman à l’encontre de sa population chrétienne : il s’agit du génocide de 1915 de la minorité arménienne de Turquie. Celui-ci fut en outre précédé par le massacre quasi-génocidaire de cent mille à deux cent mille âmes en 1894-1896, sous le règne du sultan Abdül-Hamid II (1877-1909), et par celui de trente mille autres en 1909 dans la région d’Adana. Les premières violences furent perpétrées sous l’autorité traditionnelle du sultan, dans le cadre de ce que lui et son cercle estimaient être la défense de l’Empire ottoman. Pendant la première guerre mondiale un massacre mieux organisé fut commis par le mouvement modernisateur « Jeunes Turcs » en vue, pensaient-ils, de défendre la nation turque.

Et le génocide des Assyro-chaldéens ?

Et le génocide des Grecs Pontiques ?