Paris 01 Mai 2019
COMMUNIQUE DE PRESSE
Souvenir du génocide arménien et après...
!
Avril a été le mois des génocides à différentes
périodes de l'histoire.
Après le génocide des Arméniens par la Turquie
en 1915, certains pays ne l'ont pas accepté
comme un génocide et les responsables de ces
génocides étaient protégés par des institutions
et ne tiraient jamais d'enseignements.
Le
génocide des Arméniens est un génocide perpétré
d'avril 1915 à juillet 1916, voire 1923, les
deux tiers des Arméniens qui vivaient alors sur
le territoire actuel de la Turquie, étaient
victime de déportations, famines et massacres de
grande ampleur qui a couté la vie à 1.500.000 Arméniens d'Anatolie
(Arménie
occidentale).
On
se souvient de ces massacres, comme du premier
génocide du XXe siècle.
Le
monde n'a ouvert les yeux qu'après le génocide
contre le peuple juif dans les années 1940, qui
a pris fin en 1945 et qui a eu pour thème
"Jamais plus ça". Une partie des auteurs de ces
crimes atroces a été conduite devant les
tribunaux de Nuremberg et plusieurs ont été
retrouvés et condamnés devant les tribunaux.
La
tristesse réside dans le fait que lorsque ce
génocide a eu lieu, le monde a été indifférent
et a participé à ce crime.
C’est seulement après que Raphael Lemkin, avocat
d’origine polono-juive,
connu pour avoir inventé le mot génocide (en
1943 ou 1944) que la Convention sur le génocide
a été initié.
Ses études sur le génocide portaient sur plus
d'un million d'Arméniens morts dans le génocide
arménien, qui a eu lieu entre 1915 et 1917.
L'intérêt de Lemkin pour la poursuite des
auteurs de ces actes a été suscité lorsqu'il a
découvert le génocide lors de ses études à
l'Université de Lwów (dont il a obtenu son
diplôme en 1926). Dans son autobiographie,
Lemkin écrit qu'il a été influencé par
l'assassinat de Talaat Pacha le 15 mars 1921.
Lemkin a également déclaré: «Puis, un jour, j'ai
lu dans les journaux que tous les criminels de
guerre turcs devaient être libérés... Les
criminels turcs libérés de Malte ont été
dispersés dans le
monde entier. Le plus effrayant d'entre eux
était Talaat Pacha, le ministre de l'Intérieur
de la
Turquie, identifié pour la destruction du peuple
arménien ... Un jour, il fut arrêté dans la rue
par un jeune Arménien du nom de Tehlirian.
Après avoir identifié Talaat Pacha, Tehlirian
lui a tiré dessus en lui disant: "Ceci est pour
ma mère", a déclaré le jeune garçon. »
Cet événement est devenu un sujet de discussion
pour Lemkin lors de ses études sur le thème de
la souveraineté à l'Université de Lwów: "La
souveraineté..." ne peut être conçue comme le
droit de tuer des millions de personnes.
"Le meurtre de Talaat Pacha et le procès de
Tehlirian ont influencé Lemkin dans sa voie
future. Lemkin a écrit: "À ce moment-là, mes
inquiétudes au sujet du meurtre d'innocents sont
devenues plus significatives pour moi. Je ne
connaissais pas toutes les réponses, mais
j'estimais qu'une loi contre ce type de meurtre
racial ou religieux devait être adoptée par le
monde. . "
Après la Seconde Guerre mondiale, les Nations
Unies ont adopté la convention pour la
prévention du génocide et elles ont répondu «
JAMAIS PLUS CA» devant les horreurs du génocide
juif.
L’objectif primordial de la prévention du
génocide est d’empêcher le génocide avant le
début d’une crise ou de la violence.
Mais en 1994, après des années de tension entre
Hutus et Tutsi, le peuple Hutus décida de
s'attaquer au peuple Tutsie. L'origine du
conflit provient seulement d'une différence
ethnique. Le Rwanda a vu une population entière
se faire décimer, plus d’un million de morts.
Devant ces horreurs, la communauté
internationale s'est contentée de regarder le
massacre sans réellement intervenir. Il s'agit
ici d’un des grands génocides de l'histoire
africaine, mais nous pouvons citez aussi
l’exemple du massacre de Héreros en Namibie,
lors duquel les politiques d’indifférence de la
communauté internationale ont laissé les états
poursuivre leurs crimes car ils étaient protégés
au nom de la souveraineté, comme l'affirme la
Charte des Nations Unies qui dit qu'elle
réaffirme également son attachement à la
souveraineté, à l'indépendance, à l'unité et à
l'intégrité territoriale du pays.
Cela signifie que l'État est protégé par sa
souveraineté territoriale accordée par la Charte
de Nation Unies.
Dans cette situation nous devons tous avoir une
réflexion sur la question de la souveraineté du
peuple comme le précise Lemkin.
En 2001, avec l’instauration de la
responsabilité de protéger, les pays se sont vu
accorder une marge de manœuvre plus grande dans
la prévention du génocide ou d’autres atrocités
de masse. Cette norme internationale a été
signée par tous les États membres de l'ONU. Il
donne à toutes les nations le droit d'intervenir
de n'importe quelle manière si l'État en
question ne protège pas ses citoyens du génocide
ou d'autres crimes. Cela signifie que la
souveraineté d'un État peut être violée pour la
protection d'une population si l'État est
incapable ou n’est pas disposé à le faire. Cette
norme a permis à la communauté internationale
d'intervenir plus facilement dans la prévention
du génocide.
Mais
nous étions toujours des témoins du génocide en
Bosnie –Srebrenica, des kurdes dans la région du
Kurdistan, des tibétains en Chine au XXe siècle. La
situation du peuple Palestinien doit notamment être
étudiée.
La
convention de prévention du génocide n’a jamais été
et n’est toujours pas appliquée dans les régions où,
au nom de la race et de la religion, des personnes
sont toujours victimes de l’élimination
systématique.
Nous
sommes des témoins des massacres des Rohingyas au
Myanmar.
Nous,
la situation des Tamouls du Sri Lanka, est un
véritable exemple de génocide selon la définition de
Lempkin, depuis 1948 jusqu’à aujourd’hui.
En
2012 après une enquête interne des Nations Unies, le
rapport de Charles Petrie a été publié, et le
Secrétaire général des Nations Unies a reconnu
l'échec des Nations Unies pour protéger la
communauté tamoul au Sri Lanka.
Le
rapport conclut que le système des Nations Unies n'a
pas réussi à faire face à ses responsabilités, et
met l'accent, sur le rôle joué par le secrétariat,
les organismes et les programmes de l'équipe des
Nations Unies et les membres du Conseil de sécurité
ainsi que du Conseil des droits de l'homme.
"Notre
devoir envers l'humanité est de surmonter nos
échecs, d'apprendre de nos erreurs, de renforcer nos
réponses et d'agir utilement et efficacement pour
l'avenir", secrétaire générale de l'ONU Ban Ki Moon.
Le 5
avril 2013, un journaliste français a écrit « Les
tamouls du Sri Lanka, un peuple sacrifié », dans
cette situation nous devons aussi prendre en compte
les attentats commis au Sri Lanka le 21 avril 2019,
le dimanche de Pâques. Les églises visées étaient
des lieux de culte fréquentées par des Tamouls et la
majorité des personnes mortes sont tamouls.
Ainsi,
en ce mois d’avril - mai, rappelons-nous du génocide
arménien et de tous les crimes qui se sont produits
après et continuent encore dans l’indifférence, dans
d’autres parties du monde.
Nous
appelons les États à penser à ces pertes humaines,
aux génocides commis au nom de la différence
ethnique, race ou religieuse, en tenant compte de
tous les génocides passés lors desquels des erreurs
ont été commises, c’est-à-dire d’avoir été
simplement spectateur et d’avoir laissé faire.
Les
États membres des Nations Unies devraient cesser de
sacrifier des humains pour leurs intérêts
personnels.
Contact :
Thiruchchoti.T
Relation Publique et Affaires étrangères
Tel : 06 52 72 58 67
Email :
mte.France@gmail.com
COMMUNIQUÉ
Tamil-16-05-19.pdf
La Maison du Tamil Eelam
Centre de Protections des Droits du Peuple Tamoul
28 Place de la Chapelle- 75018 Paris- Siret N° 527
913 933 00018
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