Ходжалы. Хроника геноцида
Khojalou, la chronique du "génocide"
Bakou 1993,p. 31, éditions Azerneshr,
aut. Elmira Akhundova, rédacteurs Sabir
Rustamkhanli, Tchinghiz Aliogli, Fuad
Faradzjev)
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Ce ne sont pas les
Arméniens qui témoignent mais des Azéris
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L.Gadzhieva,
Secrétaire d'État de
l'Azerbaïdjan
(de l'intervention pendant la
rencontre avec les combattants
azerbaïdjanais en 1992)
"Durant cent jours nous bombardions de divers canons la ville
de Stepanakert, pourtant les
Arméniens n'ont pas quitté leur
terre natale". Khodjali était
littéralement gavé de la
technique militaire, de
l'armement et des munitions.
Cependant, en outre des
canonnades, le bourg devait
accomplir un autre devoir
particulièrement important, qui
lui était confié : le blocage
complet et la destruction de
l'unique aéroport du Karabagh.
L'endommagement de la piste de
décollage et d'atterrissage
survenu encore en automne de
1991 signifiait de couper la
dernière voie liant le Karabagh
Montagneux au monde extérieur". |
Rafik Bey
Haut fonctionnaire du Ministère
de la sécurité nationale de
l'Azerbaïdjan
Dans l'interview avec la journaliste E. Abaskulieva juste
quelques mois après les
événements il témoigne, que dans
le rapport du 18 février du
Ministère de la sécurité
nationale au Ministère de la
défense il était indiqué: "Selon
la confirmation de Sargsyan
(Serge), il est planifié de
prendre dans l'immédiat Khodjali
". Entre autre, Bey indique
encore un autre rapport du 21
février du Ministère de la
sécurité nationale au Ministère
de la défense, dans lequel on
parle "de la concentration des
forces et des armements des
combattants arméniens, avec une
précision sur le nombre de
personnes dans les postes
localisés près des villages
peuplés par des Arméniens et les
armes dont ils possèdent"
(Izvestia, avril 1992).
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Elman Mamedov
Maire de Khodjalu
Le 25 février, à 20:30, nous avons reçu un communiqué sur le
fait, que les chars ennemis et
les engins de guerre de
l'infanterie prennent des
positions de combat autour de la
ville. Nous l'avons communiqué
tout le monde par le poste de
radio. (D'ailleurs, encore le 24
février j'ai téléphoné à Agdam
et j'ai transmis, que le
combattant arménien que nous
avions pris, nous avait informé
de l'attaque prochaine... Aucune
réaction). J'ai demandé
d'envoyer des hélicoptères, pour
évacuer les vieillards, les
femmes et les enfants.
L'aide
n'est pas venue...
L'assaut de la ville a commencé par le tir d'artillerie, qui a
duré environ deux heures,
continue E. Mamedov. Les
combattants arméniens tiraient
des chars, des véhicules blindés
et des projectiles "Alazan".
Nous étions bloqués de trois
côtés, ce n'est que la direction
d'Askeran, qui était ouverte.
Quand se sont les soldats
d'infanterie qui ont commencé à
attaquer, à Khodjali tout était
déjà détruit, beaucoup de ses
habitants avaient péri. Nous
nous sommes défendus dans les
tranchées jusqu'à deux heures du
matin. Ne pouvant pas résister à
la pression, les défenseurs et
la population de la ville ont
commencé à reculer. Ayant
traversé la rivière avec de
l'eau glacée, nous sommes partis
vers la direction de la montagne
Ketiy. |
Fahmin Gadjiev
Commandant des
forces intérieures de
l'Azerbaïdjan
La culpabilité de la tragédie de Khodjaou est à Heydar Aliev et
son équipe. Quand Aliev occupait
le poste du président de Milli
medjlis de Nakhichevan, il
envoyait personnellement des
gens de la République autonome
de Nakhichevan à Agdam et à
Khodjali , qui faisaient la
propagande de l'idée de la
non-résistance.
Ils inculquaient
la population l'idée, que tandis
que Heydar Aliev n'est pas au
pouvoir, la cause du Karabagh ne
sera pas résolue. (Revue
analytique hebdomadaire
"Monitor", № 86, le 19 février
2005) |
Salman Abbasov
Habitant de 56 ans
de Khodjali
-Quelques
jours avant que la tragédie soit
survenue,
les Arméniens ont
communiqué à plusieurs reprises
à la radio, qu'ils allaient
prendre la ville, et ils nous
demandaient de la quitter,-en
surmontant la douleurs aux pieds
disait Salman. Durant longtemps
les hélicoptères n'arrivaient
pas à Khodjali , et ce n'était
pas clair, si quelqu'un pensait
à notre sort, si cela
intéressait à quelqu'un.
Nous ne recevions pratiquement aucune aide. En plus, quand on
pouvait évacuer les femmes, les
enfants et les vieillards de la
ville, ils nous ont dissuadés.
Ils ont promis, que dans peu de
temps ils entreprendront une
opération en vue de la prise
d'Askeran et de la rupture du
blocus de Khodjali . Nous ne
l'avons pas vu...
Pourquoi,
donc, ils nous ont menti,
pourquoi nos enfants ont péri,
qui est-ce qui répondra pour
cela ?. |
Agasi,
correspondant de "Azaldig"
Témoin des
événements de Khodjali
"Dans la nuit au 26 février Khodjali a subi l'attaque du côté
de Khankendi et d' Askeran. Il y
avait le 366ème régiment de
l'armée de la CEI qui
participait à l'attaque, à côté
des Arméniens. Il était
difficile de dénombrer les
perdus et les blessés.
Une partie insignifiante de la population, en traversant la
rivière Kar-Kar, était arrivée
par les bois à Agdam. Une
semaine avant les organisations
correspondantes étaient
informées de la préparation de
l'attaque sur Khodjali . Trois
jours avant la direction de la
république avait annulé
l'opération de débloquage de
Khodjali , qui était préparée
par les détachements de
l'autodéfense, avec le bataillon
de l'armée nationale".
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Khalig Bakhadur,
correspondant de "Azaldig"
Le 26 février a informé par téléphone de Shushi: "La ville est
dans le feu et entièrement prise. La radio a capté les propos de
militaires arméniens :
"Ne tuez pas les
femmes et les enfants.
Chassez-les vers le centre". |
Rustam Hadjiev
Membre du conseil
d'administration du Front
Populaire d'Agdam
"Nous pourrions bien aider les habitants de Khodjali , nous
avions et les forces et les
moyens. Pourtant, les chefs de
la république ont voulu montrer
au peuple, qu'ils n'ont pas de
forces et de nouveau appeler en
aide l'armée de la CEI, en
réprimant en même temps avec son
aide l'opposition.(Izvestia,
avril 1992). |
Jagub Mamedov
Président
du Parlement du
Soviet Suprême de l'Azerbaïdjan
"Dans l'interview avec le correspondant de la télévision
azerbaïdjanaise Y.Mamedov a
déclaré d'une façon non
dissimulée, qu'il sait bien sur
la conscience de qui est la
tragédie de Khodjali . Il ne
s'agissait pas de côté
arménien".
("Ogonyek", N14-15, 1992) |
"Comment cela se pourrait faire, que pendant quatre mois
Khodjali était dans le blocus,
et le peuple azerbaïdjanais ne
lui a pas tendu une main
secourable ? Pourquoi les femmes
et les enfants n'ont pas été
évacué à temps?. Qui a donné
exprès nos mères et nos soeurs,
nos enfants aux mains de ces
sauvages?. Le sang des victimes
de Khodjali ne restera pas sans
punition".
"Russkaya misl"
|
Tamerlan Karaev
Vice-Président du
Soviet Suprême de l'Azerbaïdjan
"La tragédie a été réalisé par les pouvoirs de l'Azerbaïdjan ",
concrètement - par quelqu'un de
haut placé".
Journal "Mukhalifat" du 28.04.92
"...je me suis adressé au président, aux responsables du
Ministère de l'intérieur et j'ai
demandé de prendre des mesures
nécaissaires. Toutes les 2-3
heures ils m'assuraient, que les
hélicoptères sont déjà partis de
Bakou et qu'ils arriveront dans
peu de temps à Agdam".
("Zerkalo", 04.04.1992)
|
Neymat Panakhli
Comme écrivait "Ogonyok" en avril 92, Aliev observait les
événements de Nakhichevan. Mais
dans le communiqué de l'agence
Bilik-Dunyasy, paru il y a juste
un mois, Neymat Panakhli, "le
héros du Meydan", dont Aliev a
appelé comme "le fondateur du
mouvement national-démocratique
en Azerbaïdjan", a annoncé, que
"à la veille de la tragédie de
Khodjali il s'est adressé à
Aliev, qui était alors député du
Soviet Suprême et le chef de
Nakhichevan, avec la demande
d'entreprendre quelque chose
pour prévenir la tragédie".
La réponse a été la suivante:
"Le massacre nous sera utile.
Nous ne devons pas intervenir
dans le cours des événements". |
A. Yunusov
"La ville et ses habitants ont été consciemment sacrifiés à des
fins politiques: empêcher
l'arrivée au pouvoir du Front
Populaire de l'Azerbaïdjan".
("Zerkalo", juillet 1992) |
Ayaz Mutalibov
Il fut le premier président de
l'Azerbaïdjan post-soviétique.(1992)
I
En indiquant, que le côté arménien laisse un couloir pour
l'évacuation de la population
civile, une question surgit
alors: "Pourquoi, donc, ils ont
tiré?. D'autant plus, sur un
territoire près d'Agdam, où il y
avait suffisamment de forces,
pour entrer et aider les gens".
"... l'attaque sur Khodjali
n'était pas brusque, Bakou était
bien au courant de sa
préparation. On y savait aussi
du "couloir d'Askeran", laissé
par le côté arménien, pour
l'évacuation de la population
civile".
(Ogonyok, N14-15, 1992)
"Nous savions, que ce couloir
était destiné à évacuer les
civils..." |
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